Construire à proximité d’infrastructures bruyantes et vibrantes

Plus près, toujours plus près …

La crise du logement, la pression urbaine, le prix du foncier sont autant de facteurs qui nécessitent de trouver de nouveaux espaces disponibles : des friches industrielles, des « dents creuses » et autres terrains vagues jusque-là délaissés, sont à présent convoités pour y bâtir des ensembles immobiliers. De même, des sites à proximité de voies ferrées, qui étaient, jusque très récemment, occupés par des espaces de stockage, voire inoccupés, sont, à présent investis par des bâtiments de tout type.

Par ailleurs, les besoins de mobilités, les grands projets d’urbanisation comme le Grand Paris, l’impérieuse nécessité de décarboner les transports, y compris et surtout dans la ville, poussent à implanter de nouvelles voies de métro, de tram, de trains ou de tram-trains dans les mêmes zones où la croissance démographique oblige aussi à créer des logements et des espaces de travail.

La crise sanitaire, en rebattant les cartes de la mobilité, des mètres-carrés de bureaux inoccupés, du télétravail généralisé, nous incite également à repenser la destination des bâtiments, l’occupation des lieux, la mixité et la reconversion des bâtiments. Comme on se demandait autrefois : « Faut-il bâtir les villes à la campagne ? », on pourrait aujourd’hui parodier Alphonse Allais en disant : « Faut-il bâtir un bureau dans ma cuisine ? Ça me ferait moins loin…»

Mais dans ce cas, encore faut-il que je ne sois pas dérangé toutes les trois minutes par un passage de TER ou de métros…

Quoi qu’il en soit, construire toujours plus près de voies bruyantes et/ou générant des vibrations, n’est pas anodin. La réglementation acoustique a, depuis plus de vingt ans, intégré un minimum d’obligations pour que les occupants de logements, d’écoles ou d’établissements de santé, soient protégés des bruits extérieurs, … À condition de fermer les fenêtres, bien évidemment !

Ce n’est pas le cas des bâtiments de bureaux, pour lesquels aucune obligation – autre que celle du « bon usage » des locaux – n’existe actuellement. Des normes, certifications et labels peuvent, certes, permettre à un acquéreur (ou à un locataire) d’obtenir un minimum de garantie de qualité, même si ces référentiels ne sont pas toujours très lisibles sur les performances acoustiques obtenues.

Pour ce qui concerne les vibrations, une réglementation pourrait voir le jour prochainement, le projet de loi sur les « mobilités » du 17 septembre 2019 proposant certaines avancées (voir https://gamba.fr/blog/2019/09/20/projet-de-loi-mobilites), mais, à l’heure actuelle, des mesures in situ, des référentiels adaptés et une bonne expertise, sont encore les meilleurs outils permettant d’évaluer le risque d’être réveillé à l’aube chaque matin par le RER de 5h35.

L’avancée des technologies, tant en termes de simulation numérique des projets qu’en ce qui concerne les systèmes antivibratiles, offre un éventail de solutions adaptées aux différents besoins (un sommeil non troublé, un travail intellectuel soutenu, le bon fonctionnement d’équipements hypersensibles…), aux différentes configurations (voies de métro en tunnel, voies ferrées à quelques dizaines de mètres…) et à différents modes constructifs.

Des solutions techniques existent, elles peuvent être coûteuses.

Elles peuvent également être optimisées dès la programmation de l’opération, dès l’achat du terrain, dès les premières esquisses. Pour cela, il faut pouvoir anticiper les implantations de bâtiments : on peut gagner des « décibels gratuits » en éloignant les bâtiments les plus sensibles, en orientant les façades, en implantant des « bâtiments écrans » entre les voies et les locaux à protéger.

Il est nécessaire de créer une enveloppe protectrice autour des logements et autres espaces sensibles ; les performances acoustiques des parois et des menuiseries le permettent. Mais il est encore préférable d’offrir la possibilité aux occupants de pouvoir ouvrir les fenêtres et de profiter aussi des espaces extérieurs. Pour cela, l’aménagement urbain d’abord – un premier front de bâtiments moins sensibles masque la voie – l’aménagement de la parcelle ensuite, et la conception du bâtiment enfin – pourquoi pas une circulation « tampon » côté voies ? -, doivent intégrer les contraintes acoustiques et vibratoires, aussi naturellement que ces différentes phases d’études intègrent l’orientation Nord-Sud, la topographie ou la position des constructions riveraines.

Les enjeux acoustiques et vibratoires impactent l’ensemble des domaines du bâtiment : des fondations (désolidarisées ou pas ?) aux finitions (l’étanchéité à l’air et aux bruits !) en passant par la structure (plus de raideur pour moins de boites à ressorts ?) ou les doublages (surtout ne pas liaisonner ce qu’on a pris tant de soin à désolidariser !). Si la mise en œuvre est d’autant plus importante que les objectifs acoustiques sont élevés, elle devient cruciale pour l’efficacité des systèmes antivibratiles pour lesquels les défauts de mise en œuvre peuvent impacter à la fois l’efficacité vibratoire, mais également la tenue structurelle. Une erreur de quelques centimètres affecte la répartition de charge et peut rendre inopérant le plot antivibratile trop écrasé ou sous-chargé et, s’il est possible de remplacer un plot après coup, ce n’est pas simple !

Si, autrefois, le bruit dans une habitation en bordure de voies ferrées paraissait inévitable et, le tintement des assiettes dans le vaisselier à chaque passage de train, inéluctable, les attentes des acquéreurs ont bien évolué et l’on n’accepte plus de subir ces nuisances en s’installant dans un logement neuf. Il est donc devenu incontournable d’anticiper, dès la programmation et la conception, ces attentes des futurs occupants.

Vivre à deux pas de la gare, soit, mais le train dans ma chambre, pas question !

Un article rédigé par Olivier SERVONNAT


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