[INTERVIEW] Claude Senat et Marc Andro, experts en vibration des bâtiments, nous parlent de leur expérience et de l’intérêt d’un accompagnement le plus en amont possible du projet.
Les projets immobiliers à proximité d’infrastructure ferroviaire se multiplient. Il entre de plus en plus dans nos mœurs constructives de savoir qu’il faut désolidariser les bâtiments à proximité d’infrastructures.
Mais, quand on est promoteur et qu’on étudie la faisabilité de son projet, des questions se posent, par exemple, parmi les plus fréquentes on trouve : Quel surcoût ? Doit-on désolidariser tous les bâtiments de la résidence ? Les boîtes à ressort sont-elles indispensables ?
Groupe GAMBA se caractérise par sa capacité à accompagner la réponse à ces questions dès les étapes de faisabilité, en amont du déclenchement éventuel d’études (et donc en amont des premières demandes d’honoraires… C’est gratuit ? Oui et non c’est du partage d’expérience partenariale). Nos spécialistes, expérimentés, peuvent apprécier le contexte de l’opération et sont sollicitables (et sollicités) pour « cartographier » le risque.
Le témoignage de deux de nos spécialistes :
Très positivement, je pense que c’est, d’une part, une marque de confiance de la part des personnes qui me sollicitent et d’autre part l’expression d’un besoin.
Oui, s’ils m’interrogent pour sécuriser leurs décisions aux stades amonts cela signifie qu’ils considèrent que mon regard « expert » peut les orienter sans préalable d’études, ils me supposent très sachant. C’est flatteur. Et un peu vrai évidemment.
Oui, en amont du projet, j’ai compris que, lors de leurs analyses de faisabilité technico/financière des projets, les éléments de risques sont appréciés par les Maîtres d’Ouvrage et la proximité des voies ferrées ou la présence de tunnel de métro sont un des éléments de risques bien identifiés aujourd’hui. Ils ont besoin de savoir si le projet va vibrer en dessous d’un seuil d’habitabilité ou au-dessus, et d’estimer l’éventuel surcoût du traitement potentiel. Ce surcoût peut être un élément décisif de la faisabilité. Dans un contexte d’absence d’objectif réglementaire (ces derniers étant en cours d’élaboration), nous sommes force de proposition pour la définition de seuils acoustiques et vibratoires adaptés aux usages (logements, bureaux, …). La vulgarisation de ces grandeurs auprès de nos clients leur permet d’appréhender au plus juste la future qualité de leurs bâtiments et notre expérience de spécialiste nous permet de livrer quelques clés avant de lancer les études.
Non, notre méthodologie décline des étapes de raffinage qui permettent d’optimiser et de sécuriser de plus en plus les projets au fur et à mesure qu’ils avancent. Ce raffinage par étapes successives est incontournable car l’ensemble de la réflexion sur l’opération est ainsi temporalisée, on raffine, on rentre dans le détail, on précise. Au stade amont, on est sur des ordres de grandeurs très grossiers qui permettent toutefois d’enclencher les projets faisables. Les étapes suivantes précisent les choses. Je crois qu’à travers cette Newsletter, on donne un exemple d’un raffinage qui a permis in fine, quand nous en étions au stade d’étude le plus précis, d’économiser la totalité du traitement… Sur cet exemple, si on en était resté au stade de la « faisabilité », on aurait désolidarisé une grosse partie du projet. Plusieurs centaines de milliers d’euros ont été économisés grâce à notre méthode de raffinage.
Non. Il va de soi que les niveaux de précision via retour d’expérience sont faibles, on donne des réponses qui restent protectrices. Les comportements de la source vibrante, des sols, de la structure spécifique du projet ne sont pas connus à ce stade et ils peuvent impacter fortement la possibilité d’optimiser après notre réponse en « faisabilité ». L’intérêt de réaliser des études reste très fort, malgré la pertinence de notre apport à ce stade. Et, je dirais même que l’intérêt de notre intervention jusqu’à la réception, pour sécuriser les projets nécessitant une désolidarisation, devrait nous rendre incontournable.
En outre, non seulement ça ne rend pas les études inutiles mais cela fluidifie l’ensemble de l’opération : dès le début elle est sur les bons rails. Optimiser petit à petit est beaucoup plus facile pour tous les acteurs, du Maître d’Ouvrage au Maître d’œuvre, que découvrir des éléments de complexité imprévus après le dépôt du PC. Par exemple, l’intégration d’une coupure vibratoire peut affecter les rendus architecturaux des façades, les hauteurs de bâtiments ou encore les emprises structurelles. Notre présence en amont permet d’alerter sur ces sujets et par la suite de les appréhender au plus juste au fur et à mesure de la conception et de la réalisation du bâtiment.
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