Accueil › Les cartes stratégiques du bruit : défi technique et environnemental
Depuis 20 ans, les collectivités et gestionnaires de voies ont l’obligation d’établir leurs cartes stratégiques du bruit et plan d’actions pour le bruit routier, ferroviaire, aérien et ICPE soumises à autorisation (directive européenne de 2002).
Le bruit des infrastructures, notamment routier, est ressenti comme l’une des principales nuisances sonores sur le territoire français (et au-delà). L’impact du bruit sur la santé est également scientifiquement prouvé et son calcul statistique doit maintenant faire partie de l’analyse des cartes stratégiques à travers les indicateurs « forte gêne », « perturbation du sommeil » et « cardiopathie ischémique ».
Ce qui était au départ une contrainte réglementaire est également devenue une opportunité pour les collectivités d’améliorer le paysage sonore et de mieux intégrer cette composante dans les études environnementales.
La réalisation des cartes de bruit présente plusieurs contraintes comme celui du décalage des données SIG disponibles par les collectivités avec les besoins de l’étude acoustique. Il peut s’agir d’incohérences géométriques entre les bases ou encore de données insuffisantes pour répondre à l’obligation de calcul selon la méthode CNOSSOS. Or la finesse demandée par cette norme (distinction véhicules semi-lourds et poids lourds, définition précise des revêtements routiers…) est en décalage avec les données disponibles dans les collectivités. C’est donc tout un travail de consolidation et de formatage des données qui doit être réalisé afin d’être intégré au modèle CNOSSOS.
Le défi de demain est grand puisqu’il s’agit de réfléchir à concilier la démarche nationale engagée de densification des zones urbanisées avec la limitation des personnes exposées au bruit. Dans cette contrainte forte, les solutions techniques ne seront pas toujours satisfaisantes et de manière générale il se pose la question de la qualité de la vie des concitoyens en zone urbaine alors même que le bien-être passera par une renaturation des villes.
Des démarches positives existent, à l’image du projet de renaturation de l’ile du Ramier pour en faire le « poumon vert » de Toulouse. Il convient donc de sensibiliser les décideurs sur les enjeux environnementaux et de bien-être de demain pour évoluer vers un monde fonctionnel plus apaisé, moins pollué où l’acoustique a toute sa place.
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