Accueil › La conformité à la réglementation acoustique : gage de qualité, vraiment ?
Lors de la conception d’un bâtiment ou de la commercialisation de logements, le respect de la réglementation est souvent mis en avant comme un gage de qualité, voire de confort acoustique, comme si c’était un effort particulier fait à l’attention de l’utilisateur final.
Un article rédigé par Olivier Servonnat, Directeur technique bâtiment, Groupe GAMBA.
La réglementation acoustique relative aux logements (Nouvelle Réglementation Acoustique depuis bientôt 30 ans !) a été bâtie pour l’essentiel sur un compromis entre les techniques constructives à disposition à l’époque, un minimum de qualité acoustique nécessaire aux occupants et le coût de construction des bâtiments. Le respect des objectifs d’isolement entre logements ou de niveaux de bruits à ne pas dépasser en bruits de chocs ou bruits d’équipements techniques ne garantit en rien l’absence de nuisances sonores dans les logements neufs, et la mise en place d’une attestation acoustique (nouvelle couche réglementaire pour attester qu’une réglementation est bien prise en compte !) depuis 2013 n’y change pas grand chose.
Les bruits de chocs, par exemple, sont régulièrement cités comme la première nuisance ressentie par les occupants de logements, y compris pour des logements neufs et y compris pour des performances allant au-delà du minimum réglementaire (niveau résultant inférieur à 55 dB au lieu des 58dB maximum réglementaires).
La hausse du nombre de bâtiments construits en ossature bois, même si elle reste encore marginale pour le logement collectif (4% des constructions en 2020), met d’avantage en évidence les carences des textes réglementaires actuels : basés sur un mode constructif « tout béton » ou presque, les critères et valeurs d’objectifs retenus par le législateur ne permettent pas de prendre en compte les spécificités acoustiques de ce type de constructions.
Une enquête menée par Qualitel en 2018 a ainsi mis en lumière l’insatisfaction de certains occupants de logements à ossature bois vis-à-vis des bruits de chocs. En effet, les constructions à ossature bois ont tendance à transmettre d’avantage les basses fréquences (le « poum-poum-poum » d’un enfant qui court pieds nus…). Lorsque le mode constructif retenu pour les planchers (avec une chape sèche, par exemple), ne permet pas de réduire suffisamment cette transmission, la nuisance sonore est quasi-systématique.
Et pourtant, la valeur mesurée à la machine à chocs est conforme à l’objectif réglementaire, du fait du critère retenu (L’nTw) qui exclue les basses fréquences (inférieures à 100 Hz) de la gamme prise en compte.
Il est surtout nécessaire de bien comprendre et de bien faire comprendre les enjeux (de santé publique, entre autres) aux différents acteurs de la construction, et, notamment, les spécificités des constructions à ossature bois.
Chez Gamba, nous proposons des formations spécifiques, ainsi qu’un Webinaire spécialement consacré à ce thème : « Acoustique et construction Bois ».
Ce Webinaire, prévu le 21 septembre, présentera le plus simplement possible les particularités de ces types de constructions, les phénomènes acoustiques, les solutions possibles et les retours d’expérience de nos spécialistes dans le domaine.
Il permettra également un échange direct et concret pour vous aider à mieux répondre aux questions que vous vous posez sur l’acoustique des constructions en bois.
Vous pouvez également nous contacter directement par téléphone sur le standard au 05.62.24.36.76